Webinaire Covid-19 : l’impératif coopératif et solidaire

Webinaire « Covid-19 : l’impératif coopératif et solidaire » : 

Un RDV pour co-construire ensemble l’avenir, qui s’est déroulé le vendredi 26 juin 2020. 

Sur les aspects économiques, propositions choisies : 

Contribuons à une économie qui se donne les moyens de répondre aux besoins sociaux, en réfléchissant à la soutenabilité territoriale et en s’opposant au détricotage des droits démocratiques et sociaux !

    • Réinterroger les modèles socio-économiques des organisations de l’ESS
    • Choisir le vocable de « contributions sociales » plutôt que de « charges sociales »

Il faut se battre pour ne pas subir les interprétations erronées de l’ESS !

Sur les EHPAD, éclairages et envies d’aller plus loin : 

La dissociation entre care et cure dans le mode de financement n’est pas en phase avec la réalité des organisations : il faut repenser la filière gériatrique pour passer à l’accompagnement et à la bienveillance.

Allons plus loin dans les recherches sur la spécificité de l’économie sociale et solidaire pour les EHPAD et les crèches !

Sur la démocratie, extraits choisis : 

Ouvrons des espaces de délibération démocratiques notamment sur la définition des besoins et des activités vraiment nécessaires !

Et si on essayer de… rééquilibrer le pouvoir dans l’entreprise et poser la question du salariat dans l’ESS : on est pas tous des entrepreneurs.

Quelle place des élus locaux, dans des coopérations avec les acteurs de l’ESS?

Mobilisons les réseaux pour sortir de la discrétion de l’économie sociale et solidaire, en coopérant entre recherche et action…

Et des perspectives dans le cadre de la conférence régionale de l’ESS…  

Merci à nos contributeurs-experts,
à tous pour les temps d’échanges et la co-élaboration de propositions pour demain !
 
Contact : Amélie Lefebvre-Chombart, Coordinatrice – ChairESS des Hauts de France amelie.lefebvre@chairess.org
 

Les ressources : https://chairess.org/wp-content/uploads/2020/06/Article-Nirello-Delouette-Dans-les-Ehpad-la-crise-du-Covid-19-révèle-les-effets-délétères-des-politiques-d’austérité.pdf

https://chairess.org/wp-content/uploads/2020/07/Delouette-Nirello-ChairESS.pdf

https://chairess.org/wp-content/uploads/2020/06/Delouette-Nirello-RECMA.pdf

Forum social mondial des économies transformatrices

Du 25 juin au 1er juillet se tient le Forum Social des Economies Transformatives à Barcelone, organisé entre autres par le MES, le MES OCcitanie et le RIPESS Europe.  

L’occasion pour tous de participer à ces différents temps d’échanges internationaux.

Les sujets sont très variés (de la finance solidaire à l’éducation à l’ESS, en passant par le rôle des monnaies locales en période de crise, ou  encore l’écoféminisme), avec pour point commun de croiser les regards à l’échelle de la planète.

https://forum.transformadora.org/conferences/programme/program/1062

Inscriptions : https://join.transformadora.org/?q=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=lettre_dinformation_du_mouvement_pour_l_economie_solidaire_special_fsmet2020&utm_term=2020-06-24

Compte-rendu intervention Laurent Gardin économie ESS

La deuxième « agora ESS » du CIRIEC-France s’est tenue en décembre dernier au CEDIAS-Musée Social, avec pour thème « le développement des logiques marchandes et managériales ». 

Les participants ont échangé lors des interventions de :

  • Pascal Glémain (1) : « Le tournant entrepreneurial de l’ESS, l’introduction des pratiques « managériales » »,
  • et Laurent Gardin (2) : « Les nouvelles hybridations de ressources entre l’État et le marché ».

Assurée par Nadine Richez-Battesti et Timothée Duverger, l’animation a posé les bases de la réflexion commune à l’ensemble des participants : les organisations de l’ESS (OESS) sont traversées par une rationalité économique (entreprises) et une rationalité politique (groupements de personnes) qui fondent leur équilibre. Elles sont cependant aujourd’hui soumises à une injonction paradoxale, sommées, d’une part, de recourir davantage à des recettes marchandes face à la raréfaction des ressources publiques et, d’autre part, affirmer leur responsabilité sociale d’entreprise, tandis que de nouveaux acteurs les concurrencent sur la recherche d’utilité sociale (entreprises à mission…).

En effet, le nouveau management public, qui se caractérise par l’essor des logiques managériales, concurrentielles et marchandes, contribue à transformer les OESS, ce dont l’émergence de la notion de « social business » et l’utilisation croissante du terme d’entrepreneuriat social rendent compte depuis les années 2000.

Cette deuxième « agora de l’ESS » a permis de saisir les tendances, les risques et les enjeux sur le développement des logiques marchandes et managériales pour interroger les tensions entre l’hégémonie gestionnaire et les aspirations au changement social.

Ainsi, parlant du tournant entrepreneurial de l’ESS, Pascal Glémain a souligné que, dans un contexte de montée en management, les organisations associatives présentent une appétence croissante à comprendre et à élaborer leur comptabilité. Il en résulte pour certaines une ambition à satisfaire une attente en reddition comptable qui feraient d’elles des « entreprises associatives » à part entière. D’autres appréhendent leur comptabilité dans l’optique d’une gestion plus efficace au service de la mesure des performances du service rendu.

Via une analyse exploratoire dans le champ de l’insertion par l’économique, il a mené une analyse critique approfondie de la comptabilité associative qui mènerait à un aménagement du plan comptable associatif et à de nouvelles pratiques en termes de valeur ajoutée sociétale.

S’appuyant sur les travaux de Karl Polanyi, de Bernard Eme et de Jean-Louis Laville sur l’hybridation des ressources et sur la conceptualisation de l’économie solidaire, Laurent Gardin a approfondi les formes de réciprocité à l’œuvre, la question de l’hybridation des ressources, notamment dans les monnaies locales ou le mouvement associatif. Il a abordé les ressources des associations, entre financements publics qui connaissent une croissance de la place de la commande publique au détriment des subventions publiques et montée des financements privés provenant des ventes aux usagers et des cotisations des membres. Il a souligné l’incitation qui leur est faite de se rapprocher des entreprises capitalistes (mécénat, partenariat etc.) pour accroître la part des ressources privées afin d’équilibrer leur fonctionnement économique.

De leur côté, les coopératives, les mutuelles et les entrepreneurs sociaux peuvent être perçus comme répondant uniquement à des demandes solvables sur le marché ou sur les quasi-marchés, sans que l’on ne perçoive leur originalité de fonctionnement par rapport à d’autres entreprises avec lesquelles ils sont en concurrence, si ce n’est la limitation dans le partage des excédents dégagés.

Il indique l’intérêt d’étudier le modèle économique fondé sur une hybridation des financements privés et publics, avec une dimension réciprocitaire prise en compte a minima.

Il conclut que cette dimension est à l’ordre du jour dans le cadre du renouveau des communs, l’utilisation des nouvelles technologiques de l’information et de la communication, la recherche de la participation des usagers dans les associations, les initiatives solidaires sur les quartiers, le renouveau des universités populaires, les pratiques économiques parfois développées dans les zones à défendre…

Cette deuxième « agora de l’ESS » complète les travaux menés lors de la première sur l’ESS et territoires et sera suivie par une troisième portant sur la question de l’ESS et l’Europe au cours du premier semestre 2020.

Ces interventions montrent bien la nécessité devant laquelle les acteurs de l’ESS sont de réfléchir à de nouvelles pistes pour élaorer une parole commune et des actions qui prennent toutes les problématiques de l’évolution nécessaire de l’ESS en compte. Pour ce faire, une rencontre entre chercheurs et praticiens sera organisée, interagissant sur les recherches et sur les actions mises en place sur tout le territoire par les entreprises de l’ESS.

La troisième « agora de l’ESS » se déroulera sur cette base.

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(1) Pascal Glémain : maître de conférences, enseignant-chercheur en sciences de gestion et en économie sociale et solidaire, UFR de sciences sociales, département d’administration économique et sociale.

(2) Laurent Gardin : maître de conférences en sociologie à l’Université de Valenciennes et du Hainaut-Cambrésis, UPHF, Chaire de l’ESS Hauts-de-France.

Source de l’article : https://www.miroirsocial.com/participatif/le-developpement-des-logiques-marchandes-et-manageriales-dans-less

Séminaire « Territoire Zéro Chômeur de Longue Durée » dans le cadre des Journées SHS-Valo

La MESHS, en partenariat avec la ChairESS, organise dans le cadre des Journées SHS-Valo, un séminaire sur : « Territoire Zéro Chômeur de Longue Durée » avec Anne Fretel et Florence Jany Catrice, le 20 juin 2019 de 9H30 à 10H30, à la MESHS.

Télécharger le programme

pour vous inscrire à ce séminaire : https://meshs.fr/page/shsvalo19

Pour plus d’informations : valorisation@meshs.fr

Productions scientifiques 2017-2018

Programme de recherche : les initiatives solidaires en communs

Axe transversal : lien communs et ESS – définition partagée de la notion de communs sociaux.

1. Amélie et Pierre : « Les communs sociaux : une contribution théorique et empirique à partir d’une enquête dans les Hauts-de-France ». colloque RIUESS, mai 2018.

2.  Amélie et Pierre (diaporama) : colloque RIUESS, mai 2018.

 Axe 1 : Économie de l’entreprendre en communs

3. Christian : « Entreprendre en communs : Vers une institution de la réciprocité ? ».

4. Christian : « Communauté, espace de réciprocité relationnelle : Espace public, économique, dans une économie des communs ».

5. Laurent et Pierre : « Origine, diffusion et métamorphose de l’hybridation des ressources » ; Actes du colloque de l’AES, septembre 2018. Lyon.

6. Laurent et Pierre : (diaporama): « Les modèles socio-économiques de l’ESS en transition. L’apport des initiatives solidaires en commun ». Communication AFEP, juillet 2018, Reims.

Axe 2 : Dynamique territoriale des communs sociaux

7. Amélie : « Communs et territoires, note de cadrage ». Texte d’introduction au séminaire Territoires et communs Grande-Synthe, 25 Juin 2018.

8. Amélie (diaporama) : « Des communs autour de lieux-ressources, un renouvellement démocratique des gouvernances ? Le SIILAB dans les Hauts-de-France », juillet 2018 à l’ASRDLF.

Axe 3 : politique des communs – action publique de soutiens aux communs

9. Amélie et Pierre : « Les communs, un renouvellement démocratique des gouvernances dans l’ESS ? Étude de cas dans les Hauts-de-France à partir de l’Assemblée des Communs et du SIILAB », Working paper, colloque de l’ADDES, octobre 2018.

10. Amélie et Pierre (diaporama) : Présentation comité scientifique de l’ADDES, mars 2018.

DÉMARCHE

Le projet ChairESS est né de la conscience de chaque membre du collectif que la mise en commun et le travail collectif sont les éléments essentiels pour générer de la production de connaissances à visée de transformation sociale. Dans sa manière d’aborder la recherche, la chaire vise le « faire ensemble » et l’expérimentation collaborative en établissant des ponts entre le monde socio-économique et celui de la recherche. La ChairESS engage ainsi une pratique de recherche « en commun ».

Cette pratique se traduit par une démarche de coopération acteurs-chercheurs. Chaque étude ou expérimentation est construite en coopération par des membres de chaque collège. La ChairESS développe ainsi une forme d’horizontalité dans les rapports entre acteurs de l’ESS et chercheurs en tenant compte des positions statutaires et des expériences spécifiques de chacun. Pour les acteurs, cette démarche implique une réflexivité constante sur leurs propres pratiques et une volonté sans cesse renouvelée de les faire évoluer, dans une visée de transformation sociale. Pour les universitaires, elle suppose une posture de recherche particulière, transversale et ouverte, qui permet un dialogue et des expérimentations « en commun ». Posture renforcée par le dialogue interdisciplinaire et la coopération interuniversitaire.

Cette démarche de recherche collaborative se formalise dans plusieurs dispositifs.

L’un des principaux est le « collectif territorial de recherche ». Ce groupe de chercheurs et d’acteurs de l’ESS se réunit tous les deux mois pour co-construire ensemble la recherche sur le programme « initiatives solidaires en communs ». Sur ce programme, un cycle de rencontres est organisé avec des séminaires acteurs-chercheurs. Ces séminaires sont des temps de réflexion et de rencontres autour des pratiques solidaires.